Pour encourager les particuliers à rénover leur logement, le gouvernement a mis en place un arsenal qui permet de déduire de ses impôts un certain nombre de réparations, et de travaux de rénovation. A minima, ils permettent de réduire la facture. Au mieux, de la ramener à zéro via le mécanisme du déficit foncier. Mais tous les travaux ouvrent-ils vraiment droit à une réduction fiscale ?

NEUTRALISEZ VOS IMPOTS AVEC LE DEFICIT FONCIER  

En savoir plus sur le mécanisme du déficit foncier

Il est primordial de se pencher sur les différentes catégories de travaux éligibles à une défiscalisation.

Quels sont les travaux déductibles ?

C’est la nature des travaux effectués qui déterminera s’ils sont éligibles à une déduction fiscale. On en recense trois grandes catégories :

  1. Les travaux de rénovation énergétique ou de remise aux normes,
  2. Les travaux d’amélioration,
  3. Les travaux d’entretien ou de réparation du logement.

1) Travaux de rénovation énergétique

Les particuliers qui souhaiteraient rénover leur logement en vue d’en améliorer la performance énergétique peuvent bénéficier d’un Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE), lequel couvre 30% des dépenses engagées dans le cadre de l’isolation thermique et acoustique, de l’installation d’équipements de production d’énergie renouvelable ou des travaux d’économies d’énergie.  Certaines conditions sont à respecter :

  • Il faudra pour cela vous assurer que les travaux sont réalisés par une entreprise Reconnue Garant de l’Environnement (RGE).
  • Les dépenses sont plafonnées à 8 000 € pour une personne seule et 16 000 € pour un couple avec une imposition commune.

A Noter : Depuis le 1er Janvier 2020, c’est le dispositif « MaPrimeRenov’ » qui constitue le nouveau CITE,  toujours cumulable avec l’Eco-PTZ.

2) Travaux d’amélioration du logement

Dans le cas d’un bien qui est loué, les dépenses engagées pour des travaux destinés à améliorer la qualité de vie du locataire peuvent être déductibles. Dans ce cadre, la loi considère les travaux ayant pour but de moderniser un logement ou ses équipements et d’en faciliter l’accès à certaines catégories d’occupants ou d’usagers.

  • Aménagement PMR ou personnes dépendantes : si vous aménagez un logement en vue d’en faciliter l’accès aux personnes en situation de handicap ou aux personnes âgées, vous pourrez bénéficier d’un crédit d’impôt. Le crédit est plafonné à 5 000 € par an pour une personne seule et 10 000 € par an pour un couple (+400 € par personne à charge).
  • Travaux d’amélioration qui apportent « un élément de confort nouveau » et mieux adapté aux conditions modernes de vie :  cela peut concerner le remplacement des équipements anciens, l’installation d’un chauffage central, d’équipement isolant ou la création d’un équipement supplémentaire comme un parking.

3) Travaux d’entretien et de réparation 

Toujours dans le cas d’un bien loué, sachez que ces travaux peuvent être déduits de vos revenus fonciers :

  • Travaux d’entretien et de réparation: les dépenses qui ont pour objet de maintenir ou de remettre l’immeuble en bon état, afin d’en permettre un usage normal sont généralement déductibles de vos revenus fonciers.  Entrent dans cette catégorie la réfection des toitures ou des façades, la remise aux normes des installations électriques, etc.

Cumulable ou non ?

Ce crédit d’impôt est cumulable à d’autres dispositifs et pourra ainsi s’additionner à d’autres aides telles que :

  • Les Certificats d’économie d’énergie (CEE),
  • L’Eco-Prêt à Taux Zéro (ECO-PTZ),
  • Toute les aides financières aux travaux de rénovation énergétique, adaptation et mises aux normes du logement.

Si vous souhaitez investir dans l’ancien tout en bénéficiant des déductions fiscales associées à la rénovation de votre bien, consultez notre article ci-dessous.

Comment investir en loi Pinel dans l’ancien rénové ?